Cinq ans après l’entrée en vigueur de la feuille de route des Eco-engagements pour préserver la montagne avec des mesures concrètes en matière de climat et d’émissions de gaz à effet de serre, gestion de l’eau, protection de la biodiversité et préservation des paysages, la chambre professionnelle Domaines Skiables de France dresse un bilan des actions réalisées dans ce cadre depuis 2020. En responsabilité face aux enjeux de notre société, les 18500 salariés des plus de 200 opérateurs de remontées mécaniques et domaines skiables se mobilisent toute l’année pour atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés et ainsi atteindre la neutralité carbone, dès 2037 avec zéro émission de CO2.
Les résultats dans chacun des 16 engagements montrent que tous les indicateurs progressent sans cesse, d’année en année et que l’engagement, l’innovation, la technologie, l’expertise des équipes, l’investissement et le renouvellement des équipements permettent de réduire l’impact des domaines skiables, que ce soit pour la consommation énergétique d’origine fossile utilisée pour les dameuses, la consommation d’énergie électrique décarbonée pour les appareils et installations, l’optimisation de la ressource en eau, la végétalisation…
Lorsque l’on tient compte du parc total des remontées mécaniques de chaque domaine skiable français, le niveau de conformité aux Eco-engagements est généralement très élevé (supérieur à 90%). En nombre d’entreprises, le niveau de conformité est plus proche de 80% de sociétés conformes aux engagements adoptés, les 20% restant sont constitués d’entreprises aux capacités d’investissements et d’adaptation plus modestes en raison de leur plus petite taille. C’est pourquoi, DSF a créé en 2024 un pôle RSE dont l’objectif est d’aider et d’accompagner de façon solidaire les adhérents en manque de moyens humains et financiers afin que tous puissent atteindre les Eco-engagements.
Revue des éco-engagements (chiffres donnés en moment de puissance qui correspond au parc total des remontées mécaniques des domaines skiables français)
Déploiement d’un bilan carbone dans tous les domaines skiables
Mise en place du bilan carbone (scope 1 et 2) : taux d’atteinte 86%. Ils sont 5% à travailler sur sa mise en place prochaine et 9% ne l’ont pas encore planifié.
Mise à disposition de l’eau pour le pastoralisme
Taux de mise à disposition de l’eau aux troupeaux en cas de sécheresse l’été : 95%
Optimisation de la production de neige
Optimisation de la production de neige en mesurant précisément les hauteurs de neige en différents points du domaine (domaines avec plus de 6 engins de damage) : taux d’atteinte 95%
Inventaire écologique
Tenue d’un inventaire écologique (faune, flore, zones humides, zones d’hivernage, zones de reproduction, etc.) : taux d’atteinte 73%
Avifaune et signalisation des câbles dangereux
Les domaines skiables souhaitent protéger davantage les grands oiseaux et en particulier les Tétras Lyres (Alpes) et les Grands Tétras (Pyrénées).
Taux d’équipement des câbles identifiés comme dangereux pour l’avifaune : 83%
Reste à équiper : 14%
Reste à identifier : 3%
Déchets
Réalisation d’une opération de ramassage de déchets au moins par an : 96%
Sensibilisation des skieurs et randonneurs : 90%
Démontage des installations obsolètes
Avec 17 remontées mécaniques démontées grâce à ce dispositif solidaire et bénévole, Domaines Skiables de France renforce chaque année son action auprès des communes concernées avec comme objectif de maintenir le rythme pour que les installations abandonnées ne constituent plus un risque de mise en danger de personnes ou d’animaux, et ne soient plus sources de pollution visuelle.
Domaines Skiables de France et ses adhérents, ont pour objectif de démanteler la totalité des 38 sites qu’ils ont recensés sur lesquels d’anciens téléskis ou parties de téléski restent à démanteler. A octobre 2025, les équipes et sections de DSF ont recensé et identifié 54 appareils de remontées mécaniques obsolètes (50 téléskis, 4 télésièges), répartis dans 5 des 6 massifs montagneux français : Alpes, Pyrénées, Jura, Massif central, Vosges. La Corse est le seul massif où aucune remontée mécanique obsolète n’est recensée.
Démontage des installations obsolètes déjà réalisés par DSF :
2012 : Col du Coq (1)
2021 : Saint-Jean-de-Sixt (1)
2022 : Thorens-Glières(1)+ Métabief (1)
2023 : Hautes Navières (1) + Hohwald (1) + Bussang la broche (1) + Frenz (1) + Saint-Auban (1) + Granier-sur-Aime (2)
2024 : La Bresse (1)
2025 : Retournemer (2) + le Chalet (1) + Notre Dame du Pré (2)
Détail par massif des remontées mécaniques obsolètes au 21/10/2025 :
Alpes (du Nord au Sud) : 33 téléskis (ou parties de téléskis) et 3 télésièges
Pyrénées : 4 téléskis
Jura : 6 téléskis
Massif central : 6 téléskis et 1 local d’un ancien télésiège (déjà démonté)
Vosges : 3 téléskis + 1 local d’un ancien téléski (déjà démonté)
Corse : 0


Autres éco-engagements (pratiquement atteints en 2024)[1]
Utilisation raisonnée des remontées mécaniques redondantes : 99%
Formation des conducteurs à l’éco-conduite :
- Engins de damage : 95%
- Téléportés : 95%
Lisser le prélèvement d’eau dans le temps (domaines skiables utilisant plus de 100.000m3 d’eau) : 95%
À propos de Domaines Skiables de France (DSF) est la chambre professionnelle des opérateurs de domaines skiables français et de transport par câble. DSF fédère 380 adhérents répartis entre 230 membres actifs (opérateurs de remontées mécaniques ou de domaines skiables), et environ 150 membres correspondants (fournisseurs, constructeurs, centres de formation, maîtres d’œuvre …). Les domaines skiables constituent la source principale d’attractivité des stations de montagne qui accueillent chaque hiver 10 millions de touristes dont 7 millions pratiques les sports de glisse. Acteurs déterminants dans la dynamique des stations de montagne, les domaines skiables conditionnent l’activité économique des acteurs locaux (commerçants, hébergeurs, professionnels du ski et de la montagne, etc.). L’activité des domaines skiables est indispensable pour fixer l’emploi et la vie sociale sur les territoires. En montagne, les adhérents de DSF emploient 18 500 salariés répartis sur une vingtaine de métiers. Et chaque hiver, ce sont plus de 120 000 emplois en France (directs et indirects) qui dépendent de l’ouverture des domaines skiables (commerces, hébergements, écoles de ski, services en station…). Avec 54,8 millions de journées-skieur en 2024/2025, la France se classe au second rang mondial des destinations de ski, derrière les États-Unis et devant l’Autriche. Plus d’infos : www.domaines-skiables.fr
[1] Ces éco-engagements ont été atteints dés 2024 et n’ont pas fait l’objet d’une nouvelle enquête en 2025